(le français suit)

I had two board meetings this week: The Ottawa Board of Health on Monday evening, and the Mississippi Valley Conservation Authority (MVCA) board of directors on Wednesday afternoon.

Two boards, both grappling with uncertainty after last week’s provincial budget announcement. Both organizations could be facing significant changes to governance, jurisdiction, and funding. And they’re both grasping for information, without any further information from the province.

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The Board of Health includes six city councillors and five public members (including health professionals, a former citizenship judge, the director of a homeless shelter). We meet about once each month and have oversight of Ottawa Public Health, the city’s health unit.

At Monday’s meeting, we heard from Dr. Vera Etches (Ottawa’s Medical Officer of Health) that the province wants to consolidate 35 local health units into 10 regional health units. The proposed restructuring will mean less ability to respond to local health needs, and a reduction of $200-million (or 25%) in funding over the next few years. The proposed changes came with no consultation and no warning to public health units across the province.

This should be a major cause for concern. Health units like Ottawa Public Health embody the old maxim “an ounce of prevention is worth a pound of cure”.  In the last 4 months, we’ve covered a wide range of health topics including:

  • Cannabis
  • Vaping
  • Mental Health
  • Substance Abuse
  • Supervised Consumption Sites
  • Infection Control
  • Food Inspections
  • Lyme Disease
  • Emergency Response

(Just to name a few!)

Every $1 invested in public health results in greater savings in health care services. The current investment in public health programs represents a mere 2% of Ontario’s total health care spending. Cutting public health’s budget might save money this year, but it will cost far more down the road.

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It was a similar story at yesterday’s MVCA board meeting.  Our monthly meeting includes 17 representatives from the 11 municipalities in the Mississippi watershed, stretching from the Addington Highlands to Central Frontenac to the City of Ottawa. The MVCA is a very lean operation, with an operating budget of just under $4-million.  It is funded by the province and member municipalities.

Conservation authorities in Ontario learned last week that the province will cut $3.7 million of the annual $7.4-million transfer payment they receive from the Natural Hazard Management Grant, a reduction of 50%.

For MVCA, that’s a cut of just under $130,000 (about 3.3% of the total budget). They’ve been receiving this funding for 20 years, and the cut takes place immediately. Other provincial grants are also at risk that would provide funding for upgrades to flood management dams and infrastructure. Again, the budget cut comes with no warning and no consultation with conservation authorities across the province.

At the same meeting, we received an update on rising spring water levels and flow rates. Some lakes in the Mississippi watershed are already at historically high levels. With a forecast calling for over 40mm of rain this weekend there is potential for flooding as bad (or worse) than what we saw in 2017.

Part of our conservation authorities’ role is to monitor flooding and erosion in our rivers. Cutting their operating budget will increase the number of homeowners and communities affected by flooding and increase the cost of repairing damaged homes and infrastructure.

In this climate, how does it make any sense to be curtailing organizations who are focused on safeguarding water resources, and  protecting people and properties from flooding and extreme weather?

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Both organizations are pushing back against the changes, combining efforts with other health and conservation groups in Ontario and asking their city councils to endorse the important work they do. They will continue to lobby the province to maintain their funding. And their staff will continue to work hard every day to help maintain safe and liveable communities.

In the meantime, we will have to stand together and support each other as the impact of cuts to public services are felt throughout our communities. Check on your neighbours, share your time and skills, be proactive, and get involved. We’ll all need to step in and bridge the gap. To be continued.

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CARNET DU CONSEILLER : Couper dans les programmes de prévention nous coûtera plus cher à long terme

J’ai participé à deux réunions cette semaine : celle du Conseil de santé d’Ottawa lundi soir et celle du conseil d’administration del’Office de protection de la nature de la vallée de la rivière Mississippi (OPNVRM) mercredi après-midi.

L’incertitude pèse sur ces organismes depuis l’annonce la semaine dernière du budget provincial. Tous deux pourraient subir d’importants changements de gouvernance, de compétences et de financement. En dépit de leurs demandes répétées, leurs questions restent sans réponse.

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Le Conseil de santécompte six conseillers municipaux et cinq représentants du public (dont des professionnels de la santé, une ancienne juge de la citoyenneté et le directeur général d’un refuge pour sans-abri). Nous nous rencontrons environ une fois par mois et supervisons le travail de Santé publique Ottawa, le bureau de santé de la ville.

À la réunion de lundi, lamédecin chef en santé publique d’Ottawa, Dre Vera Etches, nous a informés que la province souhaitait regrouper les 35 bureaux de santé locaux en 10 bureaux de santé régionaux. La restructuration proposée se traduira par une diminution de la capacité à répondre aux besoins de santé locaux et s’accompagnera d’une baisse de financement de 200 millions de dollars (soit 25 %) au cours des prochaines années. Soulignons qu’aucune consultation n’a été tenue sur les changements proposés et qu’aucun bureau de santé publique de la province n’a été informé.

Cette restructuration devrait nous inquiéter sérieusement. Les bureaux de santé comme Santé publique Ottawa sont l’incarnation même de la vieille maxime « mieux vaut prévenir que guérir ». Au cours des quatre derniers mois, nous nous sommes intéressés à un vaste éventail de sujets, dont :

  • le cannabis;
  • le vapotage;
  • la santé mentale;
  • la toxicomanie;
  • les sites de consommation supervisée;
  • le contrôle des infections;
  • l’inspection des aliments;
  • la maladie de Lyme;
  • les interventions d’urgence.

(Pour ne nommer que ceux-là!)

Chaque dollar investi dans la santé publique se traduit par des économies considérables dans les services de soins de santé. Les investissements actuels dans les programmes de santé publique représentent seulement 2 % de l’ensemble des dépenses en soins de santé de l’Ontario. Couper dans le budget de la santé publique nous permettra peut-être de faire des économies cette année, mais nous coûtera beaucoup plus cher à long terme.

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La réunion du conseil d’administration de l’OPNVRM d’hier avait un air de déjà-vu. Notre réunion mensuelle réunit 17 représentants de 11 municipalités du bassin hydrographique de la rivière Mississippi, qui s’étend d’Addington Highlands à Ottawa en passant par Central Frontenac. Financé par le gouvernement provincial et les municipalités membres, l’OPNVRM dispose de très maigres ressources; son budget de fonctionnement se chiffre à un peu moins de quatre millions de dollars.

Les offices de protection de la nature de l’Ontario ont appris la semaine dernière que le gouvernement provincial allait réduire de 3,7 millions de dollars la subvention annuelle de 7,4 millions de dollars pour la gestion des risques naturels, ce qui représente une baisse de 50 %.

Pour l’OPNVRM, qui reçoit ce financement depuis 20 ans, cela représente un trou immédiat de près de 130 000 $ (environ 3,3 % du budget total) dans son budget. D’autres subventions provinciales servant à rénover des barrages et des infrastructures de lutte contre les inondations risquent également d’être touchées. Là encore, aucune consultation n’a été tenue sur ces réductions et aucun office de protection de la nature de la province n’a été informé.

À la même réunion, nous avons été mis au courant des niveaux et des débits d’écoulement des eaux de source. Certains lacs situés dans le bassin hydrographique de la rivière Mississippi atteignent déjà des niveaux historiquement hauts. Sachant qu’on annonce plus de 40 mm de pluie cette fin de semaine, le risque d’inondation est sérieux, et les dégâts pourraient être pires que ceux de 2017.

L’une des missions des offices de protection de la nature est de surveiller le débordement et l’érosion des rivières. Sabrer leur budget de fonctionnement se traduira par une augmentation du nombre de localités et de propriétaires frappés par des inondations et par une hausse des coûts de réparation des maisons et des infrastructures endommagées.

Dans ces conditions, comment justifier que l’on ampute des organismes qui préservent nos ressources hydriques et protègent notre population et nos biens contre les inondations et les conditions météorologiques extrêmes?

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Les deux organismes entendent se battre contre ces réductions budgétaires. À cette fin, ils se sont déjà associés à d’autres groupes ontariens de santé et de conservation et ont demandé à leur conseil municipal de défendre leurs importantes missions. Ils continueront également de faire pression sur le gouvernement provincial pour que leur financement soit maintenu, et leur personnel continuera de travailler dur chaque jour pour garantir la sécurité des habitants et faire de nos localités des lieux où il fait bon vivre.

Entre temps, nous allons devoir nous serrer les coudes, car nous serons tous touchés de près ou de loin par les compressions dans les services publics. Prenez des nouvelles de vos voisins, donnez un peu de votre temps, partagez votre savoir-faire et mobilisez-vous. L’union fait la force.

Affaire à suivre.